Dans la culture basque, les maisons et leurs noms ont servis jadis à tracer les cartes orales les plus anciennes, alors que les cartes papier n’existaient pas encore. Les métiers (Arotzena), les surnoms (Tatoenea), la toponymie (Beresalde) ont traditionnellement servi de références à l’heure de nommer une maison. Aujourd’hui, ils sont remplacés, pour le meilleur et pour le pire, par une toponymie plus abstraite, comme les désirs (Gure Nahia), les rêves (Ametchetan), le vent (Haizatua), les étoiles (Goizeko izarra). Toujours est-il que l’importance des noms de nos maisons reste exceptionnelle, à tel point qu’en se baladant dans les rues de nos villages, on peut y lire des strophes, ou bien composer des poèmes qui voyageraient d’une côte à l’autre.
L’exposition itinérante qui sera inaugurée en août 2013 recense par des photos des noms relevés sur les maisons des trois provinces du Pays Basque nord (Labourd, Basse Navarre et Soule), à travers une classification originale liée à leur signification. Ce travail de collecte et de conception artistique revient à un jeune cinéaste de Pampelune, Oskar Alegria.
De nombreuses animations seront organisées à cette occasion, comme des conférences autour de la toponymie, voire de la littérature basque, ou des joutes d’improvisation.
En savoir plus : www.hitz-enea.com